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Les piqûres de frelon peuvent provoquer des réactions allergiques plus ou moins sévères ! Grâce à cet article, vous allez pouvoir reconnaître les signes d’une allergie, comprendre comment la diagnostiquer et savoir comment réagir en cas de réaction sévère.
Identifier l’allergie à la piqure de frelon
Une réaction allergique survient lorsque le système immunitaire réagit de manière excessive à une substance étrangère, ici ce sera le venin de frelon. Après une première piqûre, le corps peut sensibiliser le système immunitaire, augmentant ainsi le risque de réactions plus graves lors de piqûres qui surviendraient après. Lorsque vous vous faites piquer par un frelon, surveillez les symptômes après chaque piqûre pour détecter une éventuelle allergie.
Symptômes d’une réaction allergique légère à sévère
Les réactions allergiques aux piqûres de frelon peuvent varier :
- Réaction locale étendue : gonflement important (plus de 10 cm) autour de la piqûre, pouvant durer plusieurs jours.
- Réaction systémique légère : urticaire généralisée, démangeaisons, rougeurs sur tout le corps.
- Réaction systémique sévère (choc anaphylactique) : difficultés respiratoires, gonflement du visage, de la langue ou de la gorge, chute de tension artérielle, vertiges, perte de conscience. Ces symptômes nécessitent une intervention médicale immédiate.
Comment faire un test d’allergie aux piqûres de frelon ?
Pour diagnostiquer une allergie au venin de frelon, il est recommandé de consulter un allergologue qui effectuera :
- Tests cutanés (prick tests) : application d’une petite quantité de venin purifié sur la peau, généralement de l’avant-bras, suivie d’une légère piqûre pour introduire l’allergène. Une réaction locale (rougeur, gonflement) indique une sensibilisation ;
- Intradermoréaction (IDR) : injection sous-cutanée de doses croissantes de venin dilué. Ce test est particulièrement utilisé si les prick tests sont négatifs ou non concluants ;
- Dosage des IgE spécifiques : prise de sang pour mesurer les anticorps IgE dirigés contre le venin de frelon. Ce test est utile en complément des tests cutanés ou lorsque ceux-ci ne peuvent être réalisés.
Il est important de réaliser ces tests au moins 6 semaines après la dernière piqûre pour éviter des résultats faussement négatifs.
Que faire en cas de choc anaphylactique ?
Le choc anaphylactique est une urgence médicale. En cas de symptômes tels que :
- Difficultés respiratoires ;
- Gonflement du visage, de la langue ou de la gorge ;
- Chute de tension artérielle, vertiges, perte de conscience.
Il vous faut absolument :
- Appeler immédiatement les services d’urgence (composez le 15 en France) ;
- Administrer une injection d’adrénaline si disponible et si la personne a déjà été prescrite ce traitement ;
- Allonger la personne en surélevant ses jambes pour favoriser le retour veineux ;
- Surveiller les signes vitaux jusqu’à l’arrivée des secours.
Prévention et solutions pour les personnes à risque
Pour les individus identifiés comme allergiques au venin de frelon :
- Éviter les zones à risque : ne pas s’approcher des nids de frelons, éviter de marcher pieds nus dans l’herbe, couvrir les aliments et les boissons en extérieur ;
- Porter des vêtements protecteurs : vêtements longs, chaussures fermées ;
- Avoir une trousse d’urgence : contenant un stylo auto-injecteur d’adrénaline et des antihistaminiques. Il est crucial de savoir utiliser ces dispositifs et d’informer son entourage de leur présence ;
- Consulter un allergologue pour une immunothérapie spécifique (désensibilisation) : ce traitement consiste à administrer des doses progressives de venin purifié pour diminuer la sensibilité du système immunitaire. Il a montré une efficacité élevée pour prévenir les réactions sévères lors de futures piqûres.